La mobilité motorisée a marginalisé les déplacements à pied et créé un environnement trop souvent hostile pour les marcheurs. Des aménagements sont nécessaires pour inverser ce paradigme.

Les élu-es écologistes ont déposé un vœu afin notamment, de sécuriser et améliorer les traversées piétonnes (îlot-refuge dès qu’une traversée excède 9 m, système de deux demi-traversées décalées), d’entretenir le marquage au sol, mise en place des radars pédagogiques pour que les automobilistes prennent conscience de leur vitesse et ralentissent.

Ce vœu a été adopté après amendements de l’exécutif

 

Vœu relatif à un aménagement de l’espace public centré sur les besoins des piétons

déposé par David Belliard, Anne Souyris, Galla Bridier
et les élu-es du Groupe écologiste de Paris (GEP)

 

Considérant que depuis quelques décennies, la mobilité motorisée a marginalisé les déplacements à pied et créé un environnement trop souvent hostile pour ses adeptes, mais que cette tendance n’est pas irréversible et qu’il est tout à la fois possible et souhaitable de de mieux partager l’espace public.

Considérant que la stratégie parisienne n’est pas seulement de créer des îlots piétonniers dans l’hyper-centre, des espaces de respiration, mais bien de rendre sa place au piéton dans de vastes quartiers largement dévolus aux automobiles. La limitation à 30 km/h, le réaménagement des places parisiennes, la piétonnisation des berges de Seine, la réforme du stationnement qui visent notamment à limiter le stationnement des véhicules en surface,  les zones Paris Respire, le dispositif « la rue aux enfants », « les Champs Élysées aux piétons un dimanche par mois », la journée sans voiture participent de cette même logique.

Considérant que la marche est un mode accessible à tous ou presque, qu’elle ne coûte quasiment rien, ne rejette pas de polluant et/ou de gaz à effet de serre, permet une activité physique régulière et qu’enfin elle contribue aussi à la vitalité commerciale et à l’amélioration du cadre de vie.

Considérant que de nombreuses villes françaises et européennes testent, expérimentent, innovent afin de sécuriser les traversées piétonnes et de manière plus globale, aménagent l’espace public avec une approche centrée sur les besoins des piétons plutôt que sur une logique routière.

 

Aussi, sur proposition de David Belliard, Anne Souyris, Galla Bridier et des élu-es du Groupe écologiste de Paris (GEP), le Conseil de Paris émet le vœu que :

• La Ville de Paris:
  • Privilégie l’implantation d’un îlot-refuge dès qu’une traversée excède 9 m sur une voie à double sens pour sécuriser la traversée et assurer le franchissement de celle-ci par les personnes à mobilité réduite.
  • Privilégie le système de deux demi-traversées décalées qui permet une optimisation du temps piétons et une meilleure compréhension par les usagers
  • Expérimente les traversées en diagonale dans les quartiers calmes
  • Expérimente les traversées colorées

• La Ville de Paris et la Préfecture de Paris mettent en place des radars pédagogiques pour que les automobilistes prennent conscience de leur vitesse et ralentissent.

• La Ville de Paris se dote d’outils et de moyens pour suivre l’état des marquages au sol, facteurs de respect de règles de partage de l’espace public et donc de sécurité et entretiennent régulièrement ces marquages

• La Ville de Paris lance dans l’année un travail sur la création de passerelles piétonnes, notamment entre les 4^e et 5^e arrondissement et les 15^e et 16^e