Institut des cultures d’islam : l’équilibre précieux entre culte et culture doit être protégé
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Le Conseil de Paris a débattu mardi du vœu du Groupe écologiste de Paris (GEP) demandant le maintien du projet de 2e lieu pour l’Institut des cultures d’islam (ICI). Le 7 septembre, les élu-e-s écologistes ont appris par voie de presse la décision de la Maire de Paris de renoncer à ce projet. Pourtant, Anne Hidalgo, dans une réponse à la question écrite posée par Pascal Julien en juin dernier fait l’éloge de l’Institut des cultures d’Islam, sans jamais mentionner le moindre dysfonctionnement de ce qui constitue sa singularité, à savoir la cohabitation d’un espace culturel et d’un espace cultuel. En effet, ce côtoiement conforme à la lettre et à l’esprit de la loi de 1905, est unanimement salué.

« Pourquoi casser la dynamique de l’ICI puisque  rien ne lui est reproché ? », a interrogé Pascal Julien, Conseiller de Paris écologiste, dans son intervention en Conseil. « Pas pour un motif budgétaire puisque la réponse écrite de la Maire de Paris n’en souffle mot. » « Compréhension mutuelle, dialogue, tolérance de nos désaccords, fraternité au-delà de nos différences : c’est tout cela que l’ICI veut développer dans le 2e lieu », a ajouté l’élu du 18e arrondissement en rappelant qu’il s’agissait d’une promesse de campagne d’Anne Hidalgo et d’Éric Lejoindre comme des listes écologistes.

L’ICI est un projet homogène réparti sur deux sites, l’un en activité et l’autre en devenir. La cohérence d’ensemble repose sur une volonté de partage, défi humaniste ô combien précieux depuis les attentats de janvier, avec des salles d’exposition offrant une approche libre et laïque des cultures d’Islam et une autre permettant aux musulmans de pratiquer leur culte.

Pour David Belliard, coprésident du GEP, « cet équilibre précieux doit être protégé, encouragé. Le projet doit être maintenu en l’état ». « Faut-il rappeler les polémiques et tensions autour des prières de rues qui précédaient l’ouverture de l’ICI ? Nous devons continuer dans cette voie qui est bénéfique à ce quartier populaire », ajoute Anne Souyris, coprésidente du GEP.

Le vœu du Groupe écologiste a été rejeté.

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