Accueil des réfugiés : passons de la parole aux actes
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Intervention de Fatoumata Koné relative à l’accueil des réfugiés

 

Madame la Maire, chers collègues,

La situation actuelle met en évidence l’urgence de passer de la parole aux actes. Des centres d’hébergements d’urgence doivent être équitablement répartis sur tout le territoire parisien et métropolitain. Le recours aux hébergements à l’hôtel pour les publics vulnérables doit prendre fin pour être remplacées par des centres d’hébergement qui leurs sont dédiés. En matière d’accueil et d’orientation des réfugié-e-s, des points d’entrée et des équipes mobiles pluridisciplinaires spécifiques doivent être créés et développés pour répondre de manière efficace à cet enjeu.

Comme David Belliard, je souhaite également souligner et saluer l’engagement et la solidarité des habitants des quartiers dans lesquels les campements se sont installés. La chapelle, Eole, Pajol, Austerlitz, Jean Quarré, Porte de St Ouen,  les riverains de ces quartiers ont à chaque fois répondus présents et se sont mobilisés pour venir en aide aux réfugiés.

Nous devons accompagner cet élan de solidarité citoyen et pour ce faire, nous demandons la création de plusieurs lieux de proximité accueillant une coordination de solidarité avec les réfugié-e-s afin de favoriser les échanges, les rencontres et la co-construction de projets entre les réfugié-e-s, les Parisien-ne-s et les forces associatives mobilisées sur cet enjeu.

Madame la Maire, à l’heure actuelle, nous savons tous que le dispositif d’hébergement d’urgence est saturé à Paris, vous l’avez d’ailleurs vous-même admis. Pour répondre à la pénurie dramatique d’hébergements et de logements accessibles aux plus pauvres dans notre pays, des actions concrètes doivent donc être menées. L’Etat doit agir à tous les niveaux et c’est pourquoi un nombre significatif de places d’hébergement pérennes, de CADA et de logements sociaux supplémentaires doit être créé.

La politique publique de logement doit être à la hauteur de la situation.

Pour terminer, je souhaite revenir sur la situation du site de Jean Quarré :

– Un vœu présenté par la majorité du Conseil d’arrondissement du 19ème a été adopté à l’unanimité le 14 septembre dernier. Nous demandons à l’État la mise à l’abri de tous les occupants de l’ancien lycée hôtelier Jean Quarré. Ces conditions de vie indignes doivent cesser. Un centre temporaire d’hébergement d’urgence en bon et due forme doit ouvrir sur ce site. Et nous devons acter aujourd’hui le devenir de Jean Quarré. La parole donnée aux habitants pour la réalisation de la médiathèque doit être tenue et le 19ème doit prendre sa part de responsabilité dans l’accueil solidaire des migrants au même titre que tous les arrondissements de Paris sans exception. Le Groupe Ecologiste de Paris restera attentif sur ce point et demandera un premier bilan dès le Conseil de Paris de novembre.

L’impérieuse solidarité avec les réfugiés ne peut se faire sans une implication de tout le territoire, pour une réelle égalité entre tous les quartiers.

Dans l’attente de la mise à l’abri des occupants de Jean Quarré que décidons-nous de faire pour leur venir en aide, Madame la Maire ?

Nous avons lancé l’alerte il y a déjà 10 jours face à l’urgence humanitaire que pose une telle situation. Des mesures doivent être mises en place : aide juridique, orientation sanitaire, mise en sécurité minimum, aide alimentaire, sanitaires adaptées… Pour le moment, ce sont les habitants qui se substituent à l’Etat et la Ville sur ces missions.

Les dernières informations comptabilisent près de 800 personnes alors que début août ils étaient 150…

A situation exceptionnelle, réponse exceptionnelle :

Ouverture de toute urgence de lieux d’hébergements supplémentaires dans tous les arrondissements de Paris sans exception et dans toute l’Île-de-France, organisation d’un accueil digne anticipant le flux des réfugiés pour un respect du droit d’asile … notre ville se doit d’être exemplaire !

Je vous remercie.

 

Sur ce thème :

Communiqué de presse

Intervention de David Belliard

Intervention de Marie Attalah

 

 

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