Vœu relatif à la FASTI (Fédération des associations de solidarité avec les travailleurs immigrés)
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déposé par David Belliard, Pascal Julien, Joëlle Morel, Jérôme Gleizes
et les élu.e.s du Groupe écologiste de Paris (GEP)

 

 

 

Considérant l’adoption à l’unanimité moins une voix, par le Conseil du 18ème arrondissement du 6 novembre 2018, de la délibération DDCT 166 attribuant une subvention de trois mille euros à la FASTI pour permettre un accompagnement juridique des couturier.e.s du quartier de la Goutte d’Or;

 

Considérant que cette délibération fut retirée de l’ordre du jour du Conseil de Paris suite aux pressions exercées par la LICRA (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme) via un communiqué reprenant certains propos hostiles à la FASTI entendus lors du Conseil d’arrondissement du 6 novembre;

 

Considérant que ce communiqué reproche à la FASTI des analyses pouvant faire l’objet de critiques politiques mais dont la teneur fait partie du débat public, et donc que le discours anticapitaliste, tiers-mondiste, anti-raciste et féministe de la FASTI n’a pas à être censuré;

 

Considérant que les personnes physiques ou morales qui considèreraient que la FASTI tient des propos injurieux et répréhensibles au regard du Droit ont la ressource de porter plainte auprès des tribunaux compétents;

 

Considérant que le motif du retrait de la délibération n’a aucun rapport avec l’action subventionnée que personne n’a remis en cause;

Considérant qu’une soixantaine d’ASTI œuvrent localement en France à une très grande diversité d’activités qui toutes concourent à une meilleure intégration des immigrés : cours d’alphabétisation, permanences juridiques, soutien à la scolarité, domiciliation postale, animations socioculturelles, etc ; qu’environ 25 000 personnes bénéficient chaque année des services de la FASTI;

 

Considérant l’ancrage de la FASTI dans le paysage associatif français depuis cinquante ans, notamment à Paris;

 

Considérant que le retrait de la délibération DDCT 166 de l’ordre du jour du Conseil de Paris a très fortement heurté les très nombreuses associations historiquement partenaires de la FASTI, dont la Ligue des Droits de l’Homme.

 

Aussi, sur proposition de David Belliard, Pascal Julien, Joëlle Morel, Jérôme Gleizes et des élu.e.s du Groupe écologiste de Paris (GEP), le Conseil de Paris émet le vœu que la délibération DDCT 166 soit remise à l’Ordre du jour du Conseil de Paris de telle sorte que la FASTI soit ainsi réhabilitée dans son honneur.

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