Partenariat entre Paris, Total et Sanofi : les écologistes dénoncent, la ville persiste.
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Aujourd’hui, les élu.e.s écologistes demandaient au Conseil de Paris d’arrêter tout partenariat entre la ville et deux pollueurs majeurs : Total et Sanofi, partenaires du Grand Prix de l’innovation. Sans succès.

Alors même que Anne Hidalgo sort aujourd’hui son livre “Respirer”, la réponse de l’exécutif est à l’opposé de ce qu’elle prône. Par la voix de Jean Louis Missika, la ville rejette notre demande, expliquant « ne pas vouloir ostraciser ces deux grands groupes » et à Anne Hidalgo de renchérir « je suis parfaitement d’accord ».

« La ville de Paris a une drôle de façon de lutter contre les pollueurs. Les mettre à l’honneur, accoler leur logo à celui de la ville, c’est leur offrir une plateforme pour faire du greenwashing, en contradiction avec le soutien de la ville à 350.org et l’objectif de décarboner Paris », s’insurge Jérôme Gleizes, conseiller de Paris.

« S’engager contre les pollutions et le déréglé climatique demande un changement radical de modèle », affirme David Belliard, président du groupe écologiste de Paris. « Pour cela, il faut du courage, arrêter avec la stratégie du ´en même temps’ qui revient finalement à donner du crédit à ceux-là même qui polluent  ! »

Pour rappel, Total investit massivement pour développer de nouveaux gisements de pétrole et de gaz dans les années à venir (tel l’exploitation du gisement de South Pars, en Iran en 2017 ou le projet Yamal en Sibérie), alors que les énergies fossiles sont de loin les principales responsables de la crise climatique.

De son côté, Sanofi est au cœur d’un nouveau scandale sanitaire et d’atteinte à l’environnement. En effet, l’usine du groupe pharmaceutique qui produit la Dépakine – médicament antiépileptique prescrit entre 2007 et 2014 à 14 322 femmes enceintes, au mépris des risques pour le fœtus (malformation congénitale, autisme, retard intellectuel) – est responsable d’une pollution à grande échelle. Un rapport de la Direction régionale de l’environnement et du logement (Dreal) de Nouvelle-Aquitaine a révélé en juillet 2018 que le site chimique de Mourenx rejetait dans l’atmosphère jusqu’à 190 000 fois la norme de bromopropane depuis une époque inconnue … et ce jusqu’au printemps 2018.

Ces multinationales ont fait le choix de s’enrichir sur le dos de la planète et de ses habitant.e.s. Cette situation est inacceptable et nous continuerons à nous battre pour que Paris cesse de leur donner crédit !

David Belliard, président du groupe écologiste de Paris

Jérôme Gleizes, conseiller de Paris, élu du 20eme arrondissement

Retrouvez notre voeu relatif aux Grands Prix de l’innovation : pour la fin du partenariat entre la ville de Paris, Total et Sanofi

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