Meurtre de Vanesa Campos : nous demandons des explications sur la disparition de 24 armes de Police
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Fait à Paris,

le 18 septembre 2018

 

Michel Delpuech

Préfet de Police de Paris

 

Monsieur le Préfet de Police,

Nous avons appris par la lecture du Canard Enchainé du 29 août dernier que Vanesa Campos a été tuée dans le Bois de Boulogne avec une arme volée appartenant à la police nationale. Cette information n’a pas été contredite ni même commentée par vos services. Elle est pourtant extrêmement grave.

Et ce n’est pas une arme appartenant à vos services qui se retrouve dans la nature mais  24 que vos services auraient perdues, ou se seraient fait voler… La présence d’un nombre aussi important d’armes à feu sur le territoire parisien hors de tout radar est fort inquiétante. Ces 24 armes égarées par la police nationale sont autant de dangers mortels pour les Parisien.ne.s !

Alors que la RATP se prépare à équiper 1000 de ses agent.e.s du même armement que les vôtres, alors que la ville de Paris entame une réflexion sur la création d’une police municipale armée, l’incapacité de la police nationale à veiller sur ses armes est alarmante, et cela d’autant plus que vos services sont formés pour cette mission. Vous comprendrez dans ces conditions notre grande réticence à voir se généraliser l’armement des services de sécurité autres.  

Monsieur le Préfet de Police, la sécurité des Parisien.ne.s et des Francilien.nes étant de votre responsabilité, je vous remercie par avance de nous communiquer toutes les informations nécessaires afin de lever les doutes que ces annonces ont provoquées. Nos questions sont nombreuses :

  • Confirmez-vous le nombre de 24 armes de services manquantes ?
  • Quels moyens sont mis en œuvre pour récupérer dans les plus brefs délais ces armes ?
  • Quelle procédure allez-vous mettre / avez-vous mis en place pour que plus aucune arme de la police nationale soit perdue ou voler à l’avenir ?
  • Comment envisagez-vous l’arrivée de nouvelles armes sur le territoire parisien pour éviter de les rendre inutilement dangereuses ?

Je vous remercie d’avance des précisions que vous apporterez en réponse à ces questions et vous prie de croire, Monsieur le Préfet, en l’assurance de ma plus haute considération.

 

Télécharger le courrier en PDF 

 

 

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