Les élu-es écologistes de Paris sont particulièrement inquiets suite aux annonces du gouvernement sur sa stratégie logement
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S’il faut saluer quelques mesures annoncées, par exemple une réaffirmation de la loi SRU ou le doublement des crédits à la rénovation urbaine, ce plan est largement dicté par Bercy, avec un objectif final claire : faire des économies !

 

Une stratégie qui pénalise les plus pauvres et le logement social

Ce plan propose de faire des économies en pénalisant les plus précaires, touchés par une baisse de leurs APL  -baisse confirmée- et en fragilisant le logement social. En demandant aux bailleurs sociaux de diminuer les loyers, le gouvernement prend le risque de restreindre leurs ressources destinées à améliorer le parc existant – notamment d’un point de vue énergétique – et à produire plus de logements sociaux. Ces mesures, ce sont d’abord les plus modestes qui vont en subir les conséquences.

Et cela au moment même où les propriétaires de foncier dans les zones tendues –les entreprises, institutionnels et riches possédants – vont bénéficier d’exonérations fiscales pour vendre leurs biens ! Avec au passage un nouveau cadeau pour les promoteurs, qui se voient promettre moins de normes (environnementales notamment), qui risquent de diminuer la qualité des logements produits, d’augmenter la précarité énergétique, mais d’accroître leur rentabilité pour les vendeurs…

 

Le gouvernement n’agit pas contre la spéculation immobilière

Toute cette stratégie s’appuie sur la croyance que seule une augmentation de l’offre de logements pourra faire baisser les prix. Sans bien évidemment s’attaquer au plus important : la spéculation immobilière. C’est sur cette spéculation qu’il faut agir en priorité, pour limiter voire pour faire baisser le prix des logements et celui des loyers. A Paris, il est plus qu’urgent de réguler strictement le marché privé du logement. En renforçant le respect de l’encadrement des loyers mis en place par la loi ALUR et en informant les locataires de leurs droits. En outre, de nouvelles mesures doivent être prises pour mieux encadrer la pratique des locations saisonnières qui, dans la capitale, se substitue au logement locatif classique. Dans les zones tendues comme Paris, il est inconcevable que les arrondissements centraux présentent un quart de leurs logements vides et/ou affectés à des locations saisonnières. C’est autant de biens qui ne profitent pas à celles et ceux qui en ont besoin pour vivre dans la capitale. Enfin, le gouvernement ne dit rien sur le million de m2 libre, ces espaces qu’il faut récupérer et rénover, par exemple en augmentant fortement la taxe sur les surfaces non utilisées. Malheureusement une dimension « oubliée » par la stratégie logement qui pourtant, aurait pu rééquilibrer le ratio offres / demandes et participer plus rapidement à la création de logements !

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