Stratégie Handicap 2017 – 2021
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Réponse de Bernard Jomier aux interventions relatives à la stratégie Handicap 2017 – 2021

 

Merci, Madame la Maire.

Merci à l’ensemble des orateurs et des oratrices pour vos nombreux propos, vos nombreuses contributions qui ont d’ailleurs été nombreuses également dans le processus de préparation de cette stratégie. La participation, c’était avec les personnes en situation de handicap, leurs représentants, les associations avec les établissements, mais c’était également avec mes collègues élus, et il en est sorti, je crois, une idée générale qui infuse cette stratégie, c’est le concept d’égalité. Au fond, nous cherchons à construire une ville et une société où l’ensemble de nos concitoyens, de ceux qui y habitent et ceux qui viennent la visiter, accèdent à toutes les fonctions à égalité.

Construire cette égalité, les obstacles vous les connaissez comme moi, tout le monde souhaite que l’on progresse rapidement sur la question de logement, d’emploi, de voirie, d’éducation, vous les avez toutes citées, vous n’en avez omis aucune, mais au fond, tant que notre société, nous ne l’aurons pas, nous, les élus, incitée à avancer plus vite, y compris en lui donnant les moyens, on aura du mal à faire vivre ce concept d’égalité et je crois qu’il nait dès l’enfance.

C’est pourquoi il est essentiel, et j’en suis heureux, que malgré toutes les difficultés, malgré le travail à faire, malgré les obstacles qui existent, que maintenant plus de 8.000 enfants parisiens en situation de handicap aient un plan et que plus de 6.000 d’entre eux un AVS AESH pour accompagner à l’école en milieu ordinaire. Si tout le monde avait pris l’habitude d’avoir à côté de lui dans la classe, un enfant en situation de handicap, ce serait naturel à toutes les autres étapes de la vie, et je suis convaincu que l’on n’aurait pas les mêmes problèmes avec l’accès à l’emploi, au transport et à toutes les problématiques que vous avez soulevées.

Oui, cette stratégie commence dès l’enfance.

La logique de participation qui a infusé sa préparation nous a permis de développer certaines réponses. La flexibilité dans les réponses au logement effectivement, parce que bien sûr nous devons augmenter l’offre globale, mais il y a les foyers de vie, les foyers d’hébergement, les femmes, les masses, mais le parcours d’une personne en situation de handicap va se faire toujours dans le même type de lieu de vie, mais parfois elle va pouvoir changer de lieu de vie en fonction de son état de santé.

Et le fait d’avoir à proximité des foyers, du logement social en diffus, ce sont bien les établissements et les associations gestionnaires qui nous l’ont demandé.

Il y en a une petite centaine à Paris, il y en aura au minimum 170 à l’issue du schéma, et beaucoup plus parce que cela ne compte pas l’engagement des maires d’arrondissement, et j’ai entendu plusieurs d’entre eux cet après-midi exprimer leur volonté d’être très actifs pour améliorer la pleine égalité des personnes en situation de handicap.

Quelques réponses pour ne pas être trop long. J’ai bien entendu le message que plusieurs d’entre vous ont porté sur l’espace public et sur l’aménagement des places.

Justement, nous n’avons pas voulu reproduire des erreurs antérieures, et quand la Maire a annoncé le programme de réaménagement de sept places parisiennes, avec l’ensemble de mes collègues concernés, nous avons commencé à travailler un réaménagement qui prenne en compte toutes les situations de handicap.

Effectivement, les non-voyants mais toutes les situations de handicap, et ceci doit s’appliquer aussi, je le dis, par exemple au métro. Certes, le métro bénéficie de dispositions légales particulières sur l’accessibilité aux fauteuils roulants.

Mais ce n’est pas pour cela que rien n’est fait. Il faut quand même rendre justice à la R.A.T.P., on peut toujours faire mieux, on en est bien d’accord, mais il ne faut pas oublier dans le métro non plus les déficients visuels, les personnes sourdes ou malentendantes, et les handicaps psychiques et mentaux.

Et là, un travail doit se poursuivre, qui n’est pas encore suffisant, mais le groupe UDI-MODEM a listé un certain nombre de propositions dans son vœu.

De la communication de la Maire présentée devant notre Conseil à l’adoption des Ad’AP qui s’est couplée d’un investissement multiplié par presque 3, et ce n’est pas la pente naturelle des dépenses sociales, cela marque bien une volonté politique et un engagement, cet investissement dans les Ad’AP.

De cela à la volonté de faire de la M.D.P.H. qui est le lieu, la Maison des personnes en situation de handicap à Paris, une maison qui réponde à leurs besoins, qui traite leurs dossiers dans des délais satisfaisants, et nous sommes maintenant au-dessous des quatre mois de délais légaux.

Eh bien, cette M.D.P.H. a de nouvelles missions à remplir avec la carte « Mobilité inclusion », avec le projet d’accompagnement global, la réponse accompagnée pour tous ; elle les remplira. Oui, chacun doit assumer ses responsabilités. Le Département l’a fait en augmentant substantiellement sa contribution au budget 2017, l’Etat le fait insuffisamment à l’heure actuelle et devra cesser de créer de nouveaux dispositifs, très utiles – la carte mobilité inclusion et la réponse accompagnée pour tous – mais sans prévoir d’y affecter les moyens nécessaires.

Pour conclure, avant d’indiquer les réponses de l’Exécutif au vœu, je dirais que ce débat de cette après-midi m’a renforcé dans la conviction que les réponses, nous les porterons ensemble, nous les porterons avec les personnes en situation de handicap au sein des C.L.H., dans les échanges que nous avons.

C’est ainsi que nous arriverons à ce que notre Ville soit une ville réellement inclusive, bien avant 2024. Bien sûr, les Jeux Olympiques et Paralympiques sont un formidable accélérateur. L’artère paralympique que nous allons faire, c’est un symbole mais ce n’est pas qu’un symbole. Elle va dire comment nous voulons que notre Ville soit quand elle accueillera les Jeux Olympiques et Paralympiques. Ces projets marquent donc l’engagement de toute notre Ville pour que les personnes en situation de handicap soient à côté de nous, avec nous à égalité de droits.

Sept vœux ont été déposés. Concernant celui du groupe Communiste sur les bornes « Histoire de Paris », l’avis est favorable. Cette disposition a été prévue par Jean-François MARTINS dans la stratégie tourisme 2022, il est bon de le rappeler.

Votre vœu sur la résidence Saint-Louis de l’hôpital des Quinze-Vingts. Je rappellerai d’abord que la Ville n’a pas la charge de cette résidence, qui dépend du C.N.O. des Quinze-Vingts. Toutefois, évidemment, nous ne pouvons pas rester indifférents à la situation dégradée et compliquée des personnes malvoyantes et non voyantes qui y vivent, et je donne tout à fait suite à votre proposition que nous réunissions une table ronde avec les différentes institutions concernées pour jouer un rôle de médiateur le plus utile possible et essayer de trouver une solution commune. Ce sera donc un avis favorable.

Le vœu du groupe UDI sur les transports en commun. Sous réserve d’un amendement relatif aux escaliers mécaniques installés dans le métro d’ici 2024, j’y apporterai aussi un avis favorable car il porte une problématique qui est juste et des pistes intéressantes.

Votre vœu sur les bacs à ordures ménagères, de même. Je vous propose que nous menions une étude avant de l’expérimenter, mais je lui donnerai sous cette réserve un avis favorable.

Votre autre vœu sur le tourisme accessible aux seniors. Oui, il faut maintenant mentionner le Comité destination Paris. À cette réserve-là, si vous l’acceptez, je lui donnerai un avis favorable.

Le vœu du groupe Ecologiste de Paris sur les collaborateurs ayant une R.Q.T.H. L’avis est aussi favorable s’il est amendé pour que nous menions un travail avec des propositions d’ici la fin de l’année pour faire un bilan et améliorer la situation en la matière.

Enfin et pour terminer, le vœu de Danielle SIMONNET sur Cyclocity. J’y distingue deux points différents. Une demande générale s’adressant à l’Inspection générale de la Ville, qui dépasse les compétences de l’I.G. Il s’agit d’une compétence de l’Inspection du travail d’aller contrôler l’application des dispositions réglementaires dans chaque entreprise, sous-traitant, délégataire. En revanche, vous faites état d’une situation que j’ai lue avec beaucoup d’attention, qui mérite qu’on s’y penche et je vous propose de rédiger un courrier, éventuellement avec mes collègues adjoints Julien BARGETON et Christophe NAJDOVSKI, à l’entreprise concernée pour trouver une solution à cette situation.

Je vous demanderais donc de retirer votre vœu puisqu’une partie n’est pas recevable et je m’engage à la rédaction de ce courrier.

Je vous remercie.

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