Courrier aux PDG de JC Decaux et de Smoove relatif au devenir des salarié-es de Cyclocity
Partager

 Monsieur Laurent Mercat,
Président Directeur Général de Smoove

Monsieur Jean-Charles Decaux,
Président du Directoire du groupe JC Decaux

Madame Marie-Pierre de La Gontrie,
Présidente du Syndicat Autolib’ et Vélib’ Métropole

 

Objet : le devenir des salarié-es de Cyclocity

Paris, le 5 avril 2017

 

Madame, Monsieur,

 

Depuis plusieurs jours, les média se font les relais des négociations en cours quant à l’attribution du futur marché des Vélib’ annonçant que le consortium Smoovengo serait en passe de remporter le marché jusque-là détenu par le groupe JC Decaux. Depuis cette annonce, nous assistons à une querelle par média interposés entre vos deux groupes, rendant les salarié-es de Cyclocity, filiale de JC Decaux, inquiet-es pour leur avenir professionnel.

 

Vous le savez, ce service de location de vélos en libre-service est pour nous, écologistes, un service public essentiel pour favoriser l’usage des mobilités douces et non polluantes. Nous souhaitons que le futur acteur gestionnaire du marché améliore la qualité du service pour les usager-es et permette un développement accru de l’usage du vélo dans la capitale et sa métropole. Le système Vélib’, bientôt métropolitain, devra être en mesure de proposer davantage de vélos qui soient plus légers, plus solides et avec un tiers de vélos électriques.

 

Dans cette optique, le sort des salarié-es de Cyclocity est pour nous un critère majeur. Sans eux, pas de services de qualité, pas d’accompagnement, pas de gestion de la flotte de vélos au plus près des besoins. Pendant les 10 ans d’exploitation de Vélib’, les 315 salarié-es de Cyclocity ont d’ailleurs montré à quel point leur travail est de qualité.

 

Nous n’envisageons pas que le nouveau contrat se traduise par des licenciements pour cette équipe.

 

Nous ne pourrons soutenir le futur prestataire, quelle que soit la décision retenue par le syndicat Autolib’ et Vélib’ Métropole, le 12 avril prochain, que si des garanties écrites et certaines pérennisant les emplois sont données.

 

Nous vous demandons ainsi de vous engager à plusieurs titres : d’abord la garantie de reprise des salarié-es de la part du consortium Smoovengo ; ensuite le strict respect du droit de la part de JC Decaux en terme d’éventuels reclassements de ses salarié-es en cas de perte du contrat. Les salarié-es ne peuvent pas être les variables d’ajustement d’une stratégie de communication : il existe un devoir de reclassement qui doit être actionné si besoin.

 

Enfin, nous estimons nécessaire que le syndicat Autolib’ et Vélib’ Métropole s’astreigne à une vigilance extrême afin qu’un éventuel changement de délégataire ne se traduise par aucun licenciement.

 

Restant à votre disposition, nous vous prions, Madame, Monsieur, de recevoir l’expression de nos salutations distinguées.

 

Madame Anne Souyris,
Monsieur David Belliard,
Co-président-es du groupe écologiste de Paris

 

Télécharger le courrier aux PDG de JC Decaux et de Smoove

Une réflexion au sujet de “Courrier aux PDG de JC Decaux et de Smoove relatif au devenir des salarié-es de Cyclocity

  1. Votre courrier est très bien. Smoove va certainement reprendre du personnel de Cyclocity mais à quel salaire, protection sociale, mutuelle. Apparement, il ne voudrait pas payer les employés plus que le Smic mais tous les employés de Cyclocity bénéficient d’une prime d’ancienneté en fonction de temps de présence dans l’entreprise. Ils ont aussi des paniers repas et une très bonne mutuelle et une garantie prévoyance. Ils touchent aussi une prime d’intéressement et de participation. Tout cela leur a permis de faire des projets en fonction de leurs revenus et d’avancer dans leur vie personnelle. S’ils n’ont plus ça, comment vont-ils pouvoir assumer leurs charges pour l’instant adaptées à leurs revenus?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *