Contrat de revitalisation artisanale et commerciale
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Intervention de Joëlle Morel relative au contrat de revitalisation artisanale et commerciale de Paris

 

Merci, Monsieur le Maire.

Mes chers collègues, nous y voilà enfin ! Treize ans après le lancement de Vital’Quartier dans le 11e arrondissement, dispositif foncier expérimental inventé dans l’urgence pour lutter contre la progression des grossistes et la disparition du commerce de détail, Paris est encore pionnier en signant le premier contrat de revitalisation artisanale et commerciale, outil complet de dynamisation de l’économie de proximité.

Outil complet car il est conçu comme une réponse aux différentes menaces qui pèsent sur le commerce, la vacance, la mono-activité, comme en 2004, mais aussi la banalisation, la dégradation, la spéculation immobilière, la concurrence du numérique.

Ce nouveau contrat est conçu aussi pour accompagner une nouvelle économie de proximité en phase avec les nouvelles attentes des consommateurs. Pour y répondre, il faut un opérateur spécialisé qui intègre toutes les compétences, c’est le cas de la S.E.M.A.-EST qui a su évoluer avec le contexte pour devenir aujourd’hui l’acteur de référence national dans la revitalisation commerciale des centres villes.

Autrefois aménageur classique, c’est aujourd’hui une équipe d’experts qui cible les locaux commerciaux, les rénove et les met aux normes, y installe des projets novateurs et originaux qui créent du flux et changent l’image des quartiers, aide les commerçants et les commerçantes dans leur transition vers le numérique, qualifie et valorise les cités artistiques et artisanales.

La S.E.M.A.-EST valorise les potentiels créatifs de quartier populaires, comme Barbès-Château-Rouge, préserve les librairies du Quartier latin, négocie avec les promoteurs privés comme pour les rez-de-chaussée de Bréguet pour y installer des commerces.

En tant qu’élue du groupe Europe Ecologie, je suis particulièrement sensible aux efforts faits depuis trois ans en matière d’économie sociale et solidaire pour installer des circuits courts, du réemploi, des boutiques éphémères, des collectifs de créateurs, des activités hybrides, tout ce qui concourt à la vitalité, à l’emploi digne et à la valorisation des ressources locales.

Mais je sais que ces objectifs sont de plus en plus largement partagés. Présidente de la S.E.M.A.-EST, cette structure peut être aussi missionnée pour répondre à toutes les demandes spécifiques des élus, des bailleurs sociaux et, désormais, des collectivités puisque la Métropole saura tirer profit des compétences et l’expérience de notre S.E.M.

Nous allons nous élargir à la dimension du Grand-Paris et permettre à nos voisins de signer à leur tour ce type de contrat, au bénéfice des consommateurs et des habitants. Après Est Ensemble, entré au capital de la S.E.M.A. -EST, de nombreuses communes de toute l’Ile-de-France font appel à son expertise stratégique et, pourquoi pas un jour, un contrat Grand-Paris Commerces.

En attendant, je me félicite que le périmètre de ce contrat prenne en compte non seulement les quartiers périphériques populaires, qui appellent une attention renforcée de notre part, mais aussi la démarche des Parisiens comme ceux du 11e qui ont apprécié l’action de la S.E.M.A.EST et souhaitent la voir se prolonger.

Merci aux équipes de la S.E.M.A.-EST qui ont su répondre avec créativité et souplesse aux attentes des élus dans les arrondissements et à celles du cabinet d’Olivia POLSKI. Les discussions ont été longues et complexes, le résultat très attendu est fructueux et gage de projets qui nous engagent à soutenir et diversifier le commerce indépendant, véritable service au public, vecteur d’emplois, de tranquillité, d’attractivité, et de lien social.

Je termine en informant aussi que le contrat mentionne que dans chacun des périmètres, l’opérateur travaillera en étroite concertation avec les maires d’arrondissement, qu’un comité technique d’arrondissement se réunira au moins une fois par an, et que le Maire pourra inviter des représentants, des acteurs locaux, notamment des conseils de quartier, des commerçants et des associations.

Je souhaite bien évidemment que chaque maire d’arrondissement s’empare de cette opportunité pour engager un travail avec les associations locales et avec les collectifs, une sorte de laboratoire du commerce urbain de demain, au service de nos quartiers et de la transition écologique.

C’est un beau projet et en tant que présidente, je ne participe pas au vote, mais je vous incite à le voter bien évidemment.

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