Vœu relatif à une démocratisation de la candidature aux Jeux olympiques et paralympiques de 2024
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Les élus écologistes avaient voté contre cette candidature de Paris aux JOP 2024 et avaient d’ailleurs demandé à cette occasion que soit organisé un référendum comme cela a eu lieu dans d’autres villes candidates qui ont par la suite renoncé à ce grand projet dispendieux sous la pression citoyenne. Cette candidature a été malgré tout imposée. Dans ce cadre, les élus écologistes ont déposé un vœu demandant à tout le moins – si la Ville de Paris en obtient l’organisation – de placer les Jeux sous le signe de la participation citoyenne via des réunions publiques, des agoras permettant les débats contradictoires et pas seulement pendant quelques mois via une plateforme numérique, car il serait dommageable de confondre ici communication et participation des citoyens sur un projet ayant autant d’impacts financiers, sociaux et environnementaux.

Le vœu a été rejeté

 

Vœu relatif à une démocratisation de la candidature aux Jeux olympiques et paralympiques de 2024

déposé par David Belliard, Anne Souyris, Jérôme Gleizes, Sandrine Mées, Jacques Boutault et les élu-es du Groupe écologiste de Paris (GEP)

 

 

Considérant que les organisateurs de la candidature de la Ville de Paris aux JOP 2024 mettent en avant depuis le début le soutien populaire dont bénéficierait la candidature parisienne, sans que dans le même temps il n’y ait eu un débat à Paris et dans le pays sur les tenants et les aboutissants de cette candidature.

 

Considérant que peu de villes hôtes ont osé mesurer sérieusement l’impact des Jeux, seul Sydney l’a fait. Une université a tiré un modèle statistique à 25 000 équations qui a conclu que l’impact des Jeux a été négatif sur presque tous les secteurs d’activité pendant la période. Les JOP ont même fait perdre 2 milliards d’euros à l’économie australienne en 2000.

 

Considérant que de plus en plus d’acteurs évoquent par exemple la possibilité de JOP organisés par plusieurs villes dans des pays voisins ; que cette piste intéressante et d’autres pourraient être évaluées, mais ne le sont jamais. Or la question est de savoir comment peut-on avoir un dimensionnement de ces évènements internationaux pour que les infrastructures ne correspondent pas simplement à un jour J, mais répondent à des besoins pérennes de l’ensemble des habitants.

 

Considérant enfin que différents collectifs et associations francilien-nes concerné-es par les sites olympiques, dans le cadre d’une enquête réalisée par FNE, ont exprimé des inquiétudes quant aux entraves à la mobilité, aux nuisances générées par les travaux d’aménagement et à l’impact sur le paysage urbain. Ces acteurs ont également déploré ne pas être associé au processus de candidature.

 

Considérant que la ville de Budapest a retiré récemment sa candidature pour les JOP 2024, alors qu’une pétition recueillait suffisamment de signatures pour déclencher l’organisation d’un référendum sur la candidature hongroise. Avant elle, Rome, Boston et Hambourg avaient abandonné sous la pression populaire.

 

Considérant que si la Ville de Paris n’organise pas de référendum, ce qu’elle aurait dû faire dès le départ de ce processus de candidature, elle doit permettre l’expression des idées et attentes de la population.

 

 

Aussi, sur proposition de David Belliard, Anne Souyris, Jérôme Gleizes, Sandrine Mées, Jacques Boutault et des élu-es du Groupe écologiste de Paris (GEP), le Conseil de Paris émet le vœu que :

  • La Ville de Paris organise une vaste consultation publique, dont les modalités sont à définir par les groupes politiques représentés au Conseil de Paris permettant aux citoyen-nes d’exprimer leurs attentes sur cette candidature, leurs idées, leurs projets via des réunions publiques et des débats contradictoires.

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