Vœu relatif aux bidonvilles roms du Nord parisien
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Les élus du Groupe écologiste de Paris se sont rendus début janvier dans le bidonville rom de la porte des Poissonniers.

Le 18 janvier, le tribunal de grande instance de Paris a ordonné l’évacuation de ces bidonvilles dans un délai de quatre semaines de ces bidonvilles après la demande d’expulsion en référé déposée par SNCF Réseau.

Le vœu présenté par le GEP présentait 2 exigences:

  • que la ville maintienne le dialogue avec la préfecture de police et la SNCF pour que l’expulsion n’intervienne qu’après les diagnostics sociaux et des propositions d’hébergement adaptées aux familles vivant sur place.
  • que les projets d’habitats concertés soient mis en oeuvre dès que possible, car ils constituent la seule façon de briser le cercle vicieux des expulsion/reconstitution des bidonvilles.

Ce vœu a été adopté après amendements de l’exécutif

Vœu relatif aux bidonvilles roms du Nord parisien

déposé par Anne Souyris, Galla Bridier
et les élu-es du Groupe écologiste de Paris (GEP)

 

Considérant l’implantation de familles roms dans trois bidonvilles situés sur la petite ceinture entre la porte des Poissonniers et la porte de La Chapelle dans le 18ème arrondissement et au niveau de la rue Ernest-Roche dans le 17ème arrondissement ;

Considérant que cela représente une population d’environ 500 personnes selon les estimations des associations, dont de nombreux enfants ;

Considérant que le tribunal de grande instance de Paris a ordonné l’expulsion dans un délai de quatre semaines de ces bidonvilles après la demande d’expulsion en référé déposée par SNCF Réseau ;

Considérant que la circulaire du 26 août 2012 impose que des diagnostics sociaux soient réalisés préalablement à toute expulsion et que chaque personne présente sur le bidonville doit recevoir une proposition d’hébergement adaptée et viable ;

Considérant que les précédentes destructions de campements roms, que ce soit à Paris ou en petite couronne, n’ont eu pour seule conséquence que de déplacer le problème et la reformation des bidonvilles d’une commune à une autre ;

Considérant que la destruction des bidonvilles symbolise le refus des pouvoirs publics de s’emparer de cette problématique à bras le corps puisque ces évacuations ne sont pas accompagnées de solutions de relogement pérennes ;

Considérant qu’une évacuation interromprait de facto la scolarisation engagée de certains enfants alors qu’il s’agit d’un levier indispensable de l’intégration de cette population ;

Considérant que dans ces circonstances, les associations d’aide aux familles roms estiment que la moins pire des solutions reste la stabilisation des familles dans les bidonvilles ;

Considérant que des projets d’habitat concerté sont actuellement à l’étude entre la ville de Paris et différentes associations et doivent prochainement voir le jour ;

 

Aussi, sur proposition d’Anne Souyris, Galla Bridier et des élu-es du Groupe écologiste de Paris (GEP), le Conseil de Paris émet le vœu que :

  • Que la ville de Paris demande à la préfecture de surseoir à l’expulsion et d’engager immédiatement des pourparler avec la ville et la région pour commencer à loger des familles dans les semaines qui viennent ;
  • Que les familles présentes sur le bidonville fassent l’objet d’un relogement au fil de l’eau et de diagnostics sociaux approfondis pour que les solutions proposées soient adéquates et durables ;
  • Que les projets d’habitats concertés soient mis en œuvre le plus rapidement possible par la ville de Paris.

2 réflexions au sujet de “Vœu relatif aux bidonvilles roms du Nord parisien

  1. En tant que membre d’Amnesty International nous soutenons cette population qui est fortement discriminée d’où ces expulsions à répétition qui ne sont pas acceptables. Je soutiens vos propositions bien entendu.
    Bien cordialement, Génia Klukowski

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