Pollution de l’air : attaquons-nous au fond du problème !
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Après quelques jours d’accalmie, le taux de particules fines dans l’air est de nouveau inquiétant. En effet, depuis hier AirParif tire la sonnette d’alarme : nous sommes de nouveau en pic de pollution !

Contrairement au dernier épisode de pic de pollution (c’était, rappelons-le, il y a moins d’une semaine), l’état d’urgence sanitaire a été déclaré bien plus rapidement, ce qui a permis la mise en place de la circulation alternée dès aujourd’hui. Pour autant, ce dispositif est insuffisant. S’il est absolument nécessaire car il permet d’endiguer la crise, il ne permet aucunement d’éviter une pollution de fond toujours plus intense en Ile-de-France.

Agir une fois qu’il est déjà trop tard ne peut plus être l’unique solution ! Les pics de pollution comme la pollution chronique coûtent 9 mois d’espérance de vie aux Francilien-nes, sans compter tous les problèmes de santé que cela entraîne : asthme, toux, migraine, allergie, et même AVC et arrêt cardiaque à long terme.

“S’attaquer aux problèmes de santé devrait être une priorité fondamentale de toute politique publique, l’État en tête ”, estime Anne Souyris, co-présidente du groupe écologiste de Paris. “Malheureusement en attendant la fin du pic de pollution le plus important en 10 ans pour finir par ne dévoiler que quelques menues mesures, Ségolène Royal ne nous donne pas grand espoir.”

Les déclarations de Valérie Pécresse sont encore pires : “200 millions pour investir dans un grand plan autoroutier, c’est des voitures supplémentaires sur les routes et toujours plus de particules dans nos poumons”, alerte Pierre Serne, conseiller régional écologiste de la région Île-de-France. “La politique menée par la Présidente de la région Île-de-France est anti-écologique et nuit à la santé des Francilien-nes !”

“La priorité tant de la Région que de l’État devrait être d’investir dans les transports en commun, pour en améliorer la fréquence et la qualité”, conclut David Belliard, co-président des élu-es écologistes de Paris. “On le voit, quand il n’y a pas d’écologistes aux responsabilités, il n’y a pas d’écologie et la santé est reléguée au second plan !”

Il est grand temps que chaque échelon prenne ses responsabilités face au problème de la pollution de l’air. L’État et la région Île-de-France doivent se donner les moyens de développer et de moderniser les transports en commun pour enfin sortir du modèle actuel, le modèle du tout-voitures.

 

Anne Souyris et David Belliard, co-président-es du groupe écologiste de Paris
Pierre Serne, Conseiller régional du groupe écologiste et citoyen d’Île-de-France

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