12 dimanches travaillés, mais pour quels résultats ?
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Ce mercredi, le Conseil de Paris a porté de 5 à 12, le nombre de dimanches travaillés dans les commerces. Pourtant opposée à la “loi Macron”, la maire de Paris a décidé, sans consultation de sa majorité, d’utiliser le maximum de dimanche à sa disposition.

Comme il l’a toujours fait, le groupe écologiste s’est opposé à cette proposition, comme le rappelle la première des conclusion de la mission d’information et d’évaluation sur le sujet, “le repos du dimanche est un principe auquel on ne peut déroger sans raisons importantes”.

Dans un contexte économique difficile pour les commerces de proximité, touchés notamment par la baisse de la fréquentation touristique et la concurrence des grandes enseignes situées dans les zones touristiques internationales “ZTI”, les solutions ne passeront pas par le laisser-faire et la dérégulation. “Un commerce de proximité qui peine à survivre ne pourra de toute façon pas supporter le surcoût d’ouvrir 12 dimanches dans l’année”, explique Yves Contassot, Conseiller de Paris.

David Belliard, co-président du groupe écologiste de Paris ajoute : “Nous voulons maintenir et développer un commerce de proximité et indépendant. Mais pour cela, encore nous faudrait-il  une étude sérieuse sur les impacts des ZTI et des ouvertures dominicales, afin de mettre en place des actions ciblées, étude qui vient de nous être refusée.”

Le travail du dimanche n’est pas une réponse pragmatique qui s’appuie sur la réalité des rythmes de vie des gens, et notamment des personnes qui sont forcées travailler le dimanche. “C’est une inversion des priorités que nous combattons et une discrimination supplémentaire pour les familles mono-parentales, le plus souvent les femmes”, s’indigne Anne Souyris, co-présidente des élu-es écologistes de Paris. “La possibilité d’acheter tous les jours de la semaine à toute heure n’est pas une liberté supplémentaire, mais une forme d’assujettissement à la consommation. Et elle se fait au détriment de la qualité de vie : ce n’est pas le modèle de société que nous voulons.

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