À Calais comme à Stalingrad, nous voulons des solutions dignes pour les réfugiés et les riverains, maintenant !
Partager

Après le démantèlement de la jungle de Calais, qui a débuté hier, Stalingrad sera le premier campement de réfugié-es en France, avec plus de 1500 personnes présentes.

Hier matin, les élu-es écologistes se sont rendu-es sur place pour une fois de plus constater les conditions indignes dans lesquelles vivent ces personnes. “L’urgence est là, dans nos rues, sous nos yeux, les fondements même de la dignité humaine sont bafoués”, déplore Anne Souyris, co-présidente du groupe écologiste de Paris. “L’ouverture prochaine du centre humanitaire est une très bonne nouvelle, mais les réfugié-es qui vivent là, dans la boue, le froid et l’insécurité, ne peuvent pas attendre. Hébergement, ouverture des droits et demandes d’asile sont nécessaires dès maintenant mais aussi pour éviter la saturation du centre d’accueil. Pour cela une seule solution : mettre à disposition des bâtiments temporairement vides de la ville, de la région et de l’État !”

Depuis deux ans, les élu-es écologistes sont force de proposition pour améliorer et pérenniser l’accueil à Paris. “Le centre humanitaire sera un maillon de l’accueil mais avec sa capacité d’accueil de 400 personnes, il ne pourra se suffire à lui-même”, met en garde David Belliard, co-président des élu-es écologistes de Paris. “Il faut penser l’accueil dans sa globalité, en cessant la gestion au coup par coup. Un maillage territorial est indispensable et chaque arrondissement parisien devra y prendre sa part.”

“Les associations et les collectifs de riverain-es sur place font un travail formidable mais ne peuvent gérer la situation seuls”, constate Aurélie Solans, conseillère de Paris, élue du 19ème arrondissement. “Il est de la responsabilité de la Ville de ne pas laisser les habitant-es porter cette mission au quotidien et de leur apporter au minimum les conditions matérielles nécessaires au bon déroulement de leur action bénévole et humaniste”.

Anne Souyris et David Belliard, co-présidents du groupe écologiste de Paris
Aurélie Solans, conseillère de Paris, élue du 19ème arrondissement
Fatoumata Koné, conseillère de Paris, élue du 19ème arrondissement
Laurence Hugues, maire adjointe du 3ème à l’économie sociale et solidaire et aux espaces verts
Dan Lert, maire adjoint du 19ème au développement durable et à l’environnement

 

Depuis le début du mandat, nous avons demandé et nous continuons à demander :

  • la mise en place d’un protocole d’urgence incluant la sécurisation du lieu, l’accès à des conditions sanitaires dignes ainsi qu’aux besoins fondamentaux. Un renforcement des dispositifs d’accès au droit sur et aux abords des campements doit permettre un accompagnement des personnes et une mise à l’abri rapide. Une mise à disposition de lieux protégés pour la distribution de nourriture à proximité des camps et des lieux de stockage pour la logistique humanitaire sont urgents.
  • la solidarité territoriale pour que chaque arrondissement, sans exception, accueille au moins un centre d’hébergement. Les arrondissements les plus riches de la capitale ne doivent pas s’exonérer de l’effort collectif, au détriment des arrondissements périphériques, fortement mis à contribution.
  • la mobilisation du domaine intercalaire de la ville qui rapidement avec peu d’investissement afin de mener à bien les rénovations nécessaires pourraient accueillir de nombreux réfugié-es. En étant inexploité, il coûte chaque année à la Ville environ 8 millions d’euros.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *