Piétonisation des berges de Seine : un combat écologiste de 15 ans
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Le Conseil de Paris était, ce matin, le théâtre d’un débat houleux. Qui aurait pensé que la reconquête des berges de Seine, mouvement initié depuis longtemps déjà dans bon nombre de métropoles nationales comme internationales, soulèverait autant les passions à Paris.

 

Le groupe écologiste de Paris se félicite du vote en faveur de la piétonisation. “C’est un combat que nous menons depuis 15 ans, qui voit enfin le jour”, s’enthousiasme David Belliard, co-président du groupe écologiste de Paris. “Malgré l’opposition de la droite parisienne, qui a joué le porte-parole du lobby pro-voiture et du Medef, nous promettant l’embolie, l’asphyxie, et la paralysie, les Parisien-nes soutiennaient et plébiscitaient ce projet depuis longtemps.”

 

La reconquête des berges est aussi bien un enjeu sanitaire, quand on sait que la pollution de l’air est la cause de 48 000 décès prématurés chaque année en France, que de réappropriation par chacun de la ville. “Aujourd’hui, les conducteurs du centre de Paris sont majoritairement des hommes, CSP+, seuls dans leur voiture”, rappelle Anne Souyris, co-présidente du groupe des élu-es écologistes. “Le confort d’un tout petit nombre ne pouvait définitivement plus sacrifier la santé de la majorité, notamment des plus fragiles !”

 

Avec la piétonisation des berges de Seine, la ville de Paris fait un nouveau pas dans la transition vers moins de voitures et rejoint le mouvement des grandes métropoles. “Le bilan environnemental est très prometteur : mieux protégée, les berges de Seine permettront à la biodiversité de se redynamiser”, explique Jacques Boutault, maire écologiste du 2ème arrondissement. “On commence d’ailleurs à voir les effets positifs sur la berge rive gauche rendue aux piétons en 2013.”

 

Nous devons maintenant continuer la transformation de Paris, améliorer sa résilience, penser son organisation en favorisant l’économie sociale et solidaire ainsi que les activités non commerciales, ludiques et gratuites, pour donner aux berges de Seine un caractère inclusif.

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