Réfugiés à Jean Quarré : « Anne Hidalgo est dans une position attentiste »
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Alors qu’Anne Hidalgo, la maire (PS) de Paris, présentera son plan pour les réfugiés ce lundi, les écologistes mettent un coup de pression. Les coprésidents du groupe EELV au Conseil de Paris, David Belliard et Anne Souyris, dénoncent l’attentisme de la Ville et de la préfecture de la région Ile-de-France et réclament des solutions d’urgence pour régler le problème des migrants dans la capitale.

 

 

Le lycée désaffecté Jean-Quarré (XIXe) est aujourd’hui occupé par près de 800 migrants. Quelle est la situation sur place ?

David Anne BDDAVID BELLIARD. Problèmes de distribution alimentaire et sanitaires, bagarres… La situation est grave. Les riverains s’inquiètent. Et la préfecture de région est beaucoup trop lente pour proposer des hébergements. On ne peut pas continuer ainsi à laisser pourrir la situation. On est face à une urgence humanitaire. Face à l’absence de l’Etat, la Ville doit agir et vite.

Vous estimez que la maire de Paris n’a pas pris le problème à bras-le-corps ?

ANNE SOUYRIS. Anne Hidalgo a pris la mesure de la situation mais pour Jean-Quarré, elle est aujourd’hui dans une position attentiste car elle estime que c’est à l’Etat d’agir. Les réfugiés ne doivent pas être la variable d’ajustement entre la Ville et l’Etat. La mairie de Paris doit agir avec ses propres moyens sans attendre l’aide de l’Etat.

Qu’attendez-vous de la Ville ?

D.B. Il faut créer des conditions sanitaires minimales sur le site Jean-Quarré —- il n’y a qu’une douche pour 800 personnes ! —, financer des distributions alimentaires pour éviter les bagarres qui éclatent lorsque les colis arrivent, organiser des maraudes sociales et mettre à l’abri dès à présent les femmes et les enfants. Par ailleurs, une planification des hébergements doit également être engagée à l’échelle de la capitale dans les six prochaines semaines. L’hiver arrive à grands pas…

Et les SDF ?

A.S. Pour éviter une concurrence intolérable entre les sans-abri et les réfugiés, nous préconisons la mobilisation des bâtiments vides de la Ville dans tous les arrondissements parisiens. Seule la création d’un nombre important de places d’hébergement permettra à Paris d’être à la hauteur de l’urgence humanitaire que constitue la situation des réfugiés tout en permettant aux personnes sans domicile de retrouver des places en centre d’hébergement d’urgence notamment pour l’hiver

 

Interview à lire sur leparisien.fr

 

 

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