Il faut trouver rapidement une solution d’hébergement aux migrants du boulevard de la Chapelle
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Question d’actualité du Groupe écologiste de Paris posée par Jacques Boutault relative à la situation sanitaire et sociale particulièrement dégradée des exilés réfugiés boulevard de La Chapelle à Paris

 

Nous avons tous été émus et révoltés, ces dernières semaines, par les tragédies à répétition qui se déroulent en Méditerranée. Les images de ces bateaux transportant des réfugiés dans des conditions effroyables sombrant en pleine mer ne laissent personne indifférent.

Certaines de ces embarcations de fortunes atteignent les côtes italiennes, grecques, chypriotes ou maltaises et livrent leur lot de personnes complétement démunies fuyant un totalitarisme qui s’étend de jour en jour en Iraq et en Syrie ou cherchent à échapper à des situations de persécution ou de guerre comme en Ethiopie.

Ces damnés de la terre, continuent ensuite leur périple sur le continent, en quête d’un avenir pour eux et leurs enfants, d’une reprise d’études ou d’un travail pour pouvoir vivre dignement.

Ce sont ces personnes, venues principalement du Soudan, de Syrie et d’Erythrée, que l’on retrouve, au nombre de plusieurs centaines, à Paris. Elles sont venues grossir le nombre d’exilés déjà installés dans un campement de misère sur le terre-plein du boulevard de la Chapelle, sous le métro aérien, à proximité des voies de la Gare du Nord.

Face à cette situation, la Ville de Paris a mandaté Emmaüs pour coordonner l’action des associations qui assurent les premiers secours. Cependant, aucune solution d’hébergement n’a été proposée à ces personnes dont la situation sanitaire se dégrade de jour en jour. L’hébergement est pourtant une nécessité première dont Emmaüs a rappelé l’urgence. Les services d’urgence et la permanence d’accès aux soins des hôpitaux Lariboisière et Saint Louis sont sous tension, ainsi que les médecins de ville. Et la cohabitation avec les riverains devient tendue.

Les projets d’évacuation du campement inquiètent les associations d’aide aux migrants et de défense des droits humains. Une évacuation sans hébergement préalable risque en effet de précariser plus encore plus ces populations qui se disperseront et se regrouperont un peu plus loin sous les ponts, au bord du canal, dans les jardins publics.

Le groupe écologiste souhaite interroger la Maire de Paris sur ce qu’elle compte faire pour ne pas laisser cette situation d’extrême misère, particulièrement indigne dans une ville riche comme Paris, s’installer durablement et pour trouver rapidement une solution d’hébergement à ces migrants. Il souhaite aussi savoir si la Maire compte engager un travail pour la mise en place de dispositifs pérennes pour l’accueil des migrants à Paris.

Le groupe écologiste demande aussi au Préfet de police de ne pas procéder à l’évacuation du campement et d’intervenir auprès de services de l’Etat pour aider à l’hébergement, à d’accès aux droits et aux demandes d’asile de ces réfugiés.

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