Adapter l’espace public à la pratique du vélo
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Intervention de Joëlle Morel relative au plan vélo 2015-2020

Comme l’a rappelé ma collègue Anne SOUYRIS, ce plan Vélo est à la fois très ambitieux et réaliste. Une de ses grandes forces est de réaffirmer la place du vélo. De grands axes est-ouest, nord-sud et en rocade verront les vélos sortir du couloir de bus pour circuler sur des pistes bidirectionnelles qui leur seront réservées.

Je ne peux que me réjouir, en tant qu’élue dans le 11e arrondissement, que le boulevard Voltaire et l’avenue de la République s’inscrivent dans ce nouveau réseau. L’extension du réseau sur le plan Vélo prévoit une couverture de l’ensemble du territoire avec des aménagements plus confortables en termes de sécurité et de continuité, continuité d’ailleurs primordiale.

Les qualités de ce mode de déplacement sont vite anéanties dès lors qu’on lui impose de longs détours inutiles et des obstacles de tous ordres, de la barrière physique à l’absence de service comme le stationnement. Il y a donc un véritable travail à continuer sur le long terme pour diminuer les coupures urbaines, c’est-à-dire ces obstacles physiques ou psychologiques qui compliquent les déplacements de proximité.

Prenons l’exemple de la vitesse. Elle peut être à l’origine de coupures car elle impose une hiérarchisation du réseau et crée des espaces urbains séparés les uns des autres. Concrètement, cela se traduit par des zones d’insécurité pour les cyclistes. Il est donc compréhensible que la pratique du vélo augmente en centre-ville, mais stagne, voire baisse, en périphérie, en raison justement de ces coupures urbaines. Les habitants de banlieue circulent encore trop peu en vélo car ils ne peuvent pas passer facilement d’un quartier à un autre. Il est donc essentiel de limiter les obstacles et d’assurer une véritable continuité des pistes cyclables.

Je veux mentionner positivement la délibération concernant l’aide en faveur de l’achat de vélo. Le Conseil de Paris va décider d’étendre aux agents de la Ville résidant hors de la Capitale le dispositif déjà accordé aux Parisiens d’aide à l’achat de vélo à assistance électrique. Pour une année supplémentaire encore, la Ville remboursera 33 % du prix d’achat d’un vélo à assistance électrique dans la limite de 400 euros toutes taxes comprises par matériel neuf acheté.

Le Groupe écologiste de Paris réaffirme que le développement plus massif de la pratique du vélo passera par une moindre place accordée à la voiture individuelle. Il faut partager l’espace pour que toutes celles et tous ceux qui utilisent leur vélo profitent pleinement de tous ces avantages, telle que la rapidité, la souplesse ou encore l’accessibilité. Cela implique qu’une partie de l’espace public soit reconquis sur la voiture pour le partager avec les cyclistes. Ce partage, qui est prévu par ce plan, permettra de dessiner une ville plus apaisée, plus agréable et moins polluée. C’est non pas l’intérêt des seuls cyclistes, mais bien celui de l’intérêt général qui est défendu et posé par ce plan.

Je vous remercie.

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