Paris s’engage dans le désinvestissement dans les industries carbonées destructrices du climat
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Intervention de Jérôme Gleizes relative au désinvestissement dans les industries carbonées

 

Madame La Maire,

Chers collègues,

À la veille de la COP 21 à Paris, ce vœu vise à associer la Ville de Paris à la campagne internationale lancée par l’ONG américaine 350.org de désinvestissement dans les industries carbonées.

La Ville de Paris qui affiche des objectifs ambitieux et souhaite être exemplaire en matière de lutte contre le changement climatique doit soutenir l’initiative lancée récemment par le mouvement « 350.org » et qui vient d’organiser les 13 et 14 février dernier les premières « Journées Mondiales de Désinvestissement dans l’industrie fossile ».

Cet ONG vient de gagner une bataille majeure avec la décision du président Obama d’arrêter le projet de l’oléoduc Keystone XL entre les EU et le Canada.

Pour 350.org, une « entreprise du secteur fossile » est l’une des 200 entreprises qui possèdent les plus grandes réserves de charbon, de gaz et de pétrole, mesurée par les émissions potentiellement émises si ces réserves étaient extraites, telles que listées par la « Carbon tracker initiative ».

Cela représente 2 795 gigatonnes d’émissions potentielles de CO2, soit cinq fois le niveau d’émissions que nous pouvons attendre si nous souhaitons maintenir le réchauffement sous la barre des 2°C.

A ce jour, de grandes villes se sont associées à la journée de désinvestissement : Sydney, Londres, Manille, Oslo, Amsterdam, Johannesburg, Berlin, Kiev, New York, Bruxelles, etc…mais rien à Paris.

Déjà 181 villes, universités, musées et autres institutions se sont d’ores et déjà engagées dans cette démarche, à l’image des villes de San Francisco et Seattle ou encore de l’université de Stanford. Et l’église catholique pourrait elle-même s’y engager prochainement.

Les marges de manœuvre directes en France sont limitées mais comme la Ville de Paris a voté au Conseil de février dernier la création d’un « Fonds de dotation » destiné à « développer les modes de financement innovants en faisant notamment appel au mécénat ».

Ainsi, nous demandons au Conseil de Paris d’approuver ce vœu qui exprime son soutien à la démarche engagée par diverses institutions de désinvestissement dans les secteurs contribuant au changement climatique, qui encourage et soutienne toute initiative parisienne à l’occasion des prochaines « Journées mondiales de désinvestissement dans l’industrie fossile » et surtout qui incite le Fonds de dotation de la Ville de Paris nouvellement créé à veiller à ne pas accepter de fonds de la part d’entreprises du secteur fossile et qui incite l’organisme en charge du système de retraite par capitalisation des conseillers municipaux et généraux parisiens à ne pas investir dans des entreprises du secteur fossile pour réinvestir dans les secteur des énergies renouvelables.

En faisant cela, Paris deviendra la première ville européenne après San Francisco à s’engager dans le désinvestissement dans les industries carbonées destructrices du climat.

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