Aider les professionnels à acquérir des véhicules moins polluants
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Intervention de Christophe Najdovski relative aux mesures d’aide à l’achat de véhicules moins polluants pour les professionnels

 

Je voudrais remercier l’ensemble des orateurs qui se sont inscrits sur cette délibération, qui est une délibération importante puisqu’elle vient accompagner les mesures que vous avez annoncées, Madame la Maire, le mois dernier dans le cadre du Plan antipollution, mesures que nous avons d’ailleurs déjà abordées le mois dernier puisque nous avions des aides qui étaient destinées aux copropriétés.

Nous avons souhaité poursuivre la concertation avec les professionnels et c’est la raison pour laquelle cette délibération est présentée aujourd’hui à ce Conseil.

Nous avons associé, avec ma collègue Olivia POLSKI, les chambres syndicales à la discussion pour, là encore, bien cibler les mesures d’accompagnement, mesures qui concernent donc l’ensemble des artisans et commerçants de Paris et de la petite couronne, puisque les professionnels des Hauts-de-Seine, de la Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne sont aussi éligibles à ces mesures d’aide.

Je remercie Joëlle MOREL et Didier LE RESTE d’avoir souligné que cette délibération venait dans le cadre de ce Plan antipollution et que nous avons l’objectif et l’ambition de faire en sorte de pouvoir retrouver un air durablement de qualité.

Pour cela, la question de l’aide aux professionnels, qui ont besoin de leur véhicule pour travailler, est évidemment primordiale.

Je voudrais dire à M. LEFEVRE, qui a parlé de l’aide aux professionnels, qu’il a peut-être oublié, mais peut-être est-ce un oubli simplement, que l’aide ne se limitait pas simplement aux 3.000 euros pour les véhicules de moins de 2,5 tonnes mais qu’elle était aussi de 6.000 euros pour les véhicules compris entre 2,5 tonnes et 3,5 tonnes et qu’elle allait même jusqu’à 9.000 euros pour les véhicules supérieurs à 3,5 tonnes, c’est-à-dire les poids lourds.

Voilà, c’est simplement pour réparer un oubli et puis aussi pour dire que, effectivement, comparé à l’aide au taxi, dans ce cas-là, il faut citer tous les chiffres et pas simplement se limiter aux chiffres que vous avez cités, Monsieur.

Par ailleurs, vous avez parlé des pics de pollution qui se multiplient. Il se trouve que nous sommes encore aujourd’hui en situation de pic de pollution aux particules fines.

Je voudrais dire là-dessus à M. LEFEVRE et aux élus de l’UMP que cette question est d’abord un problème national.

C’est un problème national, parce qu’il découle directement de la diésélisation du parc automobile et pour laquelle vous avez une responsabilité : lorsque vous étiez en responsabilité sous le Gouvernement précédent, avec le système du bonus-malus, vous avez non seulement favorisé le diesel mais vous avez aussi dopé ses ventes.

A tel point qu’aujourd’hui, en Ile-de-France, sur les 5 millions de véhicules qui circulent au quotidien, plus de 60 % de ces véhicules sont des véhicules diesel.

Le problème des pics de pollution aux particules fines ne concerne pas que Paris, et d’ailleurs il ne concerne pas que l’Ile-de-France. Aujourd’hui, nous sommes en pic de pollution en Ile-de-France mais c’est aussi le cas en Rhône-Alpes. Donc, la situation est bien nationale ; c’est bien une responsabilité nationale du précédent Gouvernement, donc vous êtes quand même aussi responsables devant les Français de cette situation.

Pour Mme HAREL qui a parlé de la logistique, je voudrais simplement lui dire que ce que vous avez dit dans vos propos était tout simplement la politique municipale que nous menons en matière de logistique urbaine durable. Vous le savez peut-être, mais nous avons voté une charte urbaine pour la logistique urbaine durable en 2013 et, à l’occasion de cette charte, nous discutons d’un certain nombre d’objectifs en commun avec les professionnels du secteur.

C’est, par exemple, dans le cadre de cette charte que nous allons essayer de développer 180 points de recharge pour les véhicules électriques au premier semestre de cette année, que nous allons, avec mon collègue Jean-Louis MISSIKA, multiplier les espaces de logistique urbaine et que nous allons réserver dans le Plan local d’urbanisme un certain nombre de secteurs et donc du foncier parisien pour de la logistique urbaine soit de proximité, soit un peu plus groupée.

C’est dans ce cadre-là aussi que nous avons des discussions avec Ports de Paris pour développer le transport fluvial des marchandises, ou que nous menons aussi des études sur le tram-fret.

Enfin, je voudrais simplement aussi resituer cette délibération concernant l’aide aux professionnels, pour dire qu’elle s’inscrit aussi dans un cadre plus large de développement d’un ensemble d’alternatives à l’usage des véhicules thermiques classiques.

Par exemple, la Maire de Paris a eu l’occasion d’inaugurer, il y a quelques mois, l’offre de services de véhicules en libre-service Utilib’ qui sont des véhicules utilitaires en autopartage. C’est une offre alternative supplémentaire aussi pour les artisans et commerçants.

Nous allons poursuivre le développement du réseau de bornes de recharge.

Nous allons développer aussi un réseau d’avitaillement en stations de gaz naturel pour véhicules.

Nous allons, par ailleurs, aussi travailler à la facilitation de l’accès au crédit, en particulier pour les professionnels les plus fragiles pour leur permettre de renouveler leur vieux véhicule.

Bref, ces aides, elles vont nous permettre non seulement d’accompagner les artisans et les commerçants de Paris et de la petite couronne mais surtout de travailler à retrouver un air durablement de qualité pour les Parisiennes et les Parisiens.

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