Les élus EELV disent non à la ruineuse reconstruction de l’usine de traitement des déchets d’Ivry/ParisXIII
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Les élu-e-s EELV d’Ivry-sur-Seine, Paris et Romainville titulaires et suppléants du comité syndical du Syctom voteront contre le projet de reconstruction de l’usine de traitement des déchets d’Ivry/Paris XIII qui sera soumis au vote du comité ce matin à la maison de la Chimie à 10h.

Ce marché public attribué à un groupement d’industriels pour un coût faramineux de plus de 2 milliards d’euros va à l’encontre de la politique de réduction de nos déchets préconisée par la directive déchets de l’Union Européenne, le Grenelle de l’environnement et l’article 19 de la loi de transition énergétique. Le tri mécano-biologique/méthanisation (TMB) et l’incinération sont des solutions polluantes et constituent une véritable nuisance pour les riverains d’une telle installation industrielle.

Composé d’un incinérateur et d’une unité de tri mécano-biologique/méthanisation (un procédé de tri industriel moins efficace que le tri réalisé à la source par les habitants), le projet de reconstruction de l’usine d’Ivry/Paris XIII déresponsabilise les citoyens à l’heure où une prise de conscience collective des conséquences environnementales de nos modes de consommation est nécessaire. De plus il exonère les industriels de tout effort de réduction des emballages et de recyclabilité de leurs produits.

En Europe, d’autres régions et de nombreuses villes ont fait le choix de privilégier des modes alternatifs de gestion des déchets, bien plus respectueux de l’environnement tel que la collecte sélective des biodéchets qui représentent 30% du poids de nos ordures ménagères. La ville de Paris elle-même a voté un vœu au printemps dernier pour s’engager dans une démarche « zéro déchet ».

À l’heure de la transition énergétique, les élus EELV d’Ivry, Paris et Romainville souhaitent que le Syctom renonce à ce projet et s’engage à consacrer ses moyens financiers à un investissement écologique de gestion des déchets allant notamment vers le tri, le compost et le recyclage plutôt que d’investir 2 milliards d’euros dans un projet industriel qui a besoin d’une quantité stable de déchets pour assurer sa viabilité économique.

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